La CAN de la Guinée démarre ce mardi à Malabo avec un premier « examen » face à la Côte d’Ivoire. Michel Dussuyer ne veut pas se louper lors de cette première sortie et il demande à ses joueurs de faire mieux que de produire un simple beau jeu.
Réputée être une équipe plaisante à voir jouer, la Guinée aborde cette CAN avec un statut d’outsider dans un groupe des plus relevés, si ce n’est le plus relevé. En 2012, le monde du football s’était émerveillé du jeu léché produit par les poulains de Dussuyer qui malheureusement, s’étaient fait éliminer au premier tour en raison de leur inexpérience.
Aujourd’hui, de l’eau a coulé sous le pont, certains joueurs sont arrivés à maturité et Michel Dussuyer veut créer la sensation dans le groupe D, « On a tous à l’idée que cette équipe de Côte d’Ivoire a des individualités mais ils ont perdu aussi des éléments importants et beaucoup de joueurs expérimentés comme Didier Drogba, Zokora et d’autres. Donc, c’est aussi une équipe qui arrive avec des jeunes qui n’ont pas l’expérience de la CAN même si cette équipe est composée énormément d’individualités. On sait ce qui nous attend, on sait que ça va être difficile. On ne va pas avec l’étiquette de favori mais on aura à cœur de jouer les trouble-fêtes dans cette poule et ça va commencer par ce premier match contre la Côte d’Ivoire ».
Le 13 janvier dernier, la Guinée s’inclinait lourdement (5-2) face au Sénégal en match amical. Une défaite qui a diminué l’engouement auprès des supporters qui se sont vite rappelé de la difficulté que le syli national a à exister face aux grandes équipes. Le coach français espère que cette défaite créera un électrochoc au sein de son groupe, « Ce résultat doit agir sur nous comme un déclic. Je voulais juste dire aussi que le score est quand même flatteur pour le Sénégal mais le fait est que pour nous, ça doit servir de leçon. On est à la CAN, on sait qu’on va jouer de grandes équipes (…) il faut qu’on garde un peu d’équilibre, ne pas se jeter à l’abordage et rester concentrer. Bien jouer est une chose mais la rigueur est tout aussi importante ».
Thierno Amadou MAKADJI, envoyé spécial en Guinée Equatoriale