Pendant que l’on se pose toujours des questions sur le choix du futur sélectionneur de l’équipe nationale A, le cas du Syli local avec Lappé Bangoura ne devrait pas poser grand problème. Le technicien local se dit prêt à continuer l’aventure.
Après le tirage au sort du CHAN 2016, beaucoup se pose la question de savoir quel est l’entraîneur qui va diriger le Syli version locale, surtout que Lappé Bangoura avait échoué contre le Mali lors de l’édition 2013. L’actuel coach du Horoya AC affirme pour sa part que jusqu’à preuve du contraire, il reste le patron de l’équipe tout en soulignant ne pas être quémandeur de poste, « Si je prends sur le plan administratif, pour le moment il n’y a aucun acte qui me désengage. Si je tiens compte de ça, oui je le suis. S’il y a autre chose à l’interne tant mieux, j’attends la réponse de la fédération. Je profite pour dire que je sers le football guinéen sur tous les plans. Mais, je suis loin d’être un entraineur qui court pour avoir une place en équipe nationale. Si on pense que je le mérite, c’est tant mieux ».
Celui qui est donc vraisemblablement le coach du syli local s’est prononcé sur le tirage de la Guinée pour les éliminatoires du CHAN 2016, « Le Liberia est une nation de football comme la Guinée. Je pense qu’il faut se préparer à temps.Ce n’est pas sur le papier qu’une équipe gagne ».
L’entraîneur du Horoya en a également profité pour tirer la sonnette d’alarme en rappelant les circonstances de son échec l’année dernière avec la sélection locale. « J’ai été éliminé par le Mali (éliminatoires du CHAN 2013 ndlr) et vous êtes tous témoins de ce qui s’est passé. Je suis allé au Mali en ayant tout juste quatre jours d’entrainement. Sur les quatre jours, il y a eu deux jours pluvieux et on n’a pas pu s’entraîner. J’ai perdu 3-1, on ne parlera que de l’entraineur. Mais le football c’est avant et pendant. Au match retour Antonio Souare (président du Horoya AC ndlr) a mis l’équipe à l’internat pendant deux semaines et tout le monde a vu la réaction de l’équipe guinéenne contre le Mali. Quelque soit la connaissance, je pense que l’entraîneur doit être accompagné. En Guinée, on sacrifie les entraîneurs. Je le dis parce que je ne suis pas à la conquête d’un poste. Si je suis choisi tant mieux, et si je ne le suis pas tant mieux. Respectons le Liberia et préparons-nous à temps. Je pense que sur le papier nous sommes meilleurs et nous pourrons passer » a-t-il laissé entendre.
Il faut signaler qu’en Guinée, les sélectionneurs des différentes équipes nationales font du bénévolat, hors mis ceux de l’équipe senior.
Aliou Cherif