L’heure est au déballage au sein du syli national de Guinée. Après Kamil Zayatte, c’est au tour de François Kamano de souligner un « traitement de faveur » accordé aux binationaux au sein de l’équipe. Il s’est confié à centpourcentfoot.net.
Le jeune attaquant de Bastia a tiré dans la même direction que son capitaine sur le clivage qui règne au sein du syli national de Guinée. François Kamano a souligné la cohabitation difficile qui existe entre les Guinéens nés en Europe et ceux venus du pays, « Moi je dirai qu’il (ndlr, Kamil Zayatte) a raison. C’est vrai qu’il y’a les binationaux qui ont une façon particulière de fonctionner. Ils restent souvent entre eux et vivent un petit peu dans leur monde européen. Et à côté il y’a ceux qui viennent de Conakry qui ont une manière aussi différente de vivre en groupe. Après je comprends les binationaux parce que nous dès fois quand on est entre nous, même si on peut parler français, on parle soussou. Et eux ils n’arrivent pas à le parler. Et c’est un peu compliqué lorsque tu ne comprends pas une langue et que tous les autres communiquent avec. C’est vrai aussi que certains bénéficient d’un certain avantage lorsqu’on est en équipe nationale, mais ça il faut savoir le gérer. L’essentiel c’est que l’équipe se sente bien ».
François Kamano en avait également sur le cœur. Il regrette le fait de n’avoir bénéficié que de très peu de confiance de la part de Michel Dussuyer lors de la dernière CAN. « Je jouais titulaire avec mon club, et j’étais prêt à débuter les matchs. Je vous avoue qu’à un moment donné j’ai failli péter un plomb, surtout lorsque certains ne sont pas honnêtes. Pour moi, si tu es blessé il faut dire que tu es blessé au lieu de le camoufler et de jouer dix minutes pour après sortir derrière. Le traitement avec certains joueurs ne me plaisait pas. Un soir j’avais décidé de ne pas descendre manger avec le groupe. Il y’a Dianbobo qui est venu me voir pour me parler, mais moi je lui ai dit que je veux retourner dans mon club car je ne comprenais pas la situation. Ensuite Morlaye Soumah « Kolo » est aussi monté dans ma chambre pour me dire de venir manger avec les autres. Je suis descendu et après il est monté avec moi, il a appelé mes dirigeants de Bastia, tout ça… Au final, j’ai pris la décision de ne pas faire mes valises et je suis resté » a-t-il reconnu.
Thierno Amadou MAKADJI
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