Depuis mercredi dernier, le nouvel entraîneur de l’Association Sportive de Kaloum est Rigo Gervais. Le transfuge du Séwé Sport de San Pedro d’Abidjan a dans une interview accordée à FOOT224, expliqué son objectif qu’il souhaite atteindre avec le Gbin Gbin, avant d’évoquer le choix de s’engager avec un club qui s’est séparé de deux entraîneurs depuis le début de la saison. C’était ce dimanche à Conakry avant de s’envoler pour la France.
Bonjour Coach !
Bonjour
Qu’est-ce qui vous a motivé de rejoindre l’Association Sportive de Kaloum ?
Moi je suis en quête de challenge. C’est un challenge pour moi de venir aider ce club. Ma motivation, c’est que les dirigeants m’ont respecté en venant me contacter à Abidjan. Ça c’est vraiment important. Quand des dirigeants se déplacent pour vous, c’est une marque de respect, de considération et c’est une preuve qu’ils vous font confiance et là ça a pesé vraiment dans la balance.
Le contact entre vous et l’ASK est parti du match Séwé – ASK lors du tour préliminaire de la ligue des champions africaine de cette saison ?
Je pense que c’est de là que tout est parti. C’est vrai on a été éliminé mais ils ont été impressionnés par le coaching et puis la philosophie de jeu du Séwé. (…) Je me suis fait une image sur le plan africain. Et je pense que l’expérience sur le plan africain a vraiment pesé sur la décision des dirigeants de Kaloum.
Avec le Séwé, vous avez eu trois titres de champion de Côte d’Ivoire, 2 super coupes, une finale de coupe nationale, un quart de finale de ligue des champions africaine et une finale de coupe de la CAF. Vous espérez refaire la même chose avec l’ASK ?
Je pense que c’est une question de moyens. Les moyens sont là, je pense qu’on peut refaire la même chose voir même plus. C’est de donner un dynamisme au groupe. Rendre le groupe beaucoup plus dynamique. Voir aussi les secteurs défaillants, les renforcer, puis bâtir une grande équipe qui va aller à la conquête de l’Afrique. Je pense que ce qu’on a fait pour le séwé, ce n’est pas impossible de le faire pour le Kaloum.
Quel est votre objectif avec l’ASK ?
Bâtir un grand club autour de trois axes, c’est-à-dire une équipe forte, mettre en place un centre de formation vraiment dynamique pour puiser dans la qualité du centre de formation et avoir des infrastructures vraiment solides pour le club. (…) J’ai envie d’avoir une équipe très forte, des joueurs qui impriment le respect sur le terrain pour faire en sorte qu’on puisse aller vraiment à la conquête de l’Afrique.
Qu’est-ce qui vous dit que vous allez réussir avec l’AS Kaloum ?
J’ai échangé avec les dirigeants et je pense que nous avons la même vision. Mais il faut savoir que pour un coach, ce sont les résultats qui comptent. On fera en sorte que les résultats puissent être à la hauteur des attentes.
Qu’est-ce qu’on vous demande dans votre contrat ?
On a un contrat de deux ans. On me demande d’être champion de Guinée, de faire le doublé, de sauver la dernière phase du championnat et puis on me demande de bâtir une équipe qui va aller à la conquête de l’Afrique.
Vous pensez y arriver ?
Je pense que rien n’est impossible, c’est le football. Avec le football il faut vraiment s’attendre à tout.
L’ASK se sépare souvent avec les entraîneurs depuis le début de la saison…
Je pense que quand j’arrivais au Séwé c’était la même chose. Le club se séparait le plus souvent de ses entraîneurs. En une saison j’étais le troisième entraîneur. Mais je vous dis, j’ai fait deux ans avec le Séwé. Nous, on est entraîneur, on est fait pour le challenge. C’est comme une voiture de vitesse elle est faite pour la course. C’est un challenge, c’est un défi à relever. Moi j’ai mes méthodes. Je n’ai pas dit que les autres n’ont pas une bonne méthode.
Vous prenez quand les rênes de l’équipe ?
De là, je vais à Toulon parce que je suis assistant sélectionneur au niveau de l’équipe nationale Espoir de la Côte d’Ivoire. Je vais achever ma mission à la tête de cette sélection. Quand le tournoi de Toulon sera fini, je viendrai prendre l’équipe de l’AS Kaloum. Aux environs du 10 juin, je serai à Conakry pour commencer mon boulot.
Quelle est l’image que vous vous faîtes du championnat guinéen ?
Je pense que c’est un championnat où les dirigeants s’investissent beaucoup. C’est un championnat relevé. Il y a beaucoup de joueurs étrangers qui participent au championnat. Mais s’il y a un manque d’infrastructures, il y a beaucoup de volonté des dirigeants à faire du championnat guinéen, un championnat respectable.
Selon vous que faut-il changer ou améliorer dans le championnat guinéen quand on le compare à celui de la Côte d’Ivoire ?
Il faut que les équipes aient des infrastructures. J’ai vu que quatre ou cinq équipes s’entraînent sur le même terrain. C’est gênant pour le travail. Il faut que l’entraîneur ait un terrain à lui pour pouvoir préparer son équipe. Et de deux, c’est la mentalité des joueurs. Il faut que les joueurs cultivent la mentalité de la gagne sur le terrain et qu’ils essaient de jouer sans complexe devant les autres et aux dirigeants, c’est de mettre en place beaucoup d’infrastructures et des centres de formations. En Côte d’Ivoire, on a un championnat relevé, parce qu’on a beaucoup de centres de formations. Donc la qualité des joueurs déjà fait la différence. En Guinée, il y a plus de moyens qu’en Côte d’Ivoire. Mais ici les dirigeants investissent plus dans les clubs qu’en Côte d’Ivoire et ça c’est déjà un bon point pour le football guinéen.
Rigo, merci
Merci à vous.
Propos recueillis par Alhassane N’Dirè DIALLO