Le président du Club Industriel de Kamsar nourrit de nobles ambitions pour son équipe. L’objectif dans les prochaines années est de devenir comme le TP Mazembé de la RDC.
Le parcours du CIK en Ligue 1 la saison dernière n’a visiblement pas ravi son président qui avoue être déçu. « Parlant de bilan du CI Kamsar, j’avoue que ce n’était pas du tout un bilan élogieux il faut le reconnaitre. Il vous souviendra qu’on a changé d’entraineur à la mi-saison compte tenu du fait que l’on n’avait pas de résultat. Contrairement à l’année passée, on s’est classé 9ème sur 12, donc j’avoue que le bilan n’était pas du tout élogieux. Déjà avant le début de la saison (2014-2015, ndlr), moi en tant que président j’avais dit que c’est le titre ou la Coupe, mais très malheureusement ça n’a pas été le cas. Donc j’étais très déçu », affirme-t-il.
Maturin Bangoura affirme que cet échec est dû à un mauvais recrutement de l’entraineur Portugais Zakarias Cohela, « On a fait un mauvais recrutement et le coaching aussi a pesé sur nous. Il y a eu beaucoup de déchets dans les choix tactiques de l’entraineur et finalement nous l’avons remercié. Partant du recrutement que lui-même avait fait, on n’a pas pu avoir le potentiel humain qu’il fallait avoir pour qu’on puisse aller de l’avant. ».
Réagissant aux propos de son ex-entraineur qui a déclaré que son limogeage avait été prématuré, Maturin Bangoura n’y va pas du dos de la cuillère. « C’est son point de vue. Vous savez le contrat que le président et l’entraineur signent est un contrat de résultat. On ne l’a pas fait venir pour qu’il bâtisse quelque chose dans le long terme. C’est juste pour jouer le championnat, c’est un contrat d’un an qu’on avait. Donc il n’était pas là pour préparer une équipe qui allait être compétitive après trois ou quatre ans. Le but pour lequel il a été recruté, c’est pour avoir les résultats la première année. C’est ce qu’il peut dire parce qu’il ne voulait pas quitter. ».
Au CIK, les objectifs restent inchangés, « Pour cette première expérience de la Ligue Professionnelle ce sera comme par le passé, c’est-à-dire le championnat et la Coupe. Rien ne doit changer par rapport à nos ambitions parce que c’est la Ligue. On a seulement quitté le football amateur pour celui professionnel, mais les objectifs resteront les mêmes ».
Dans l’affaire CIK-Amara Simba, Maturin Bangoura parle de manque d’honnêteté de l’ex-international Franco-guinéen qui devait rejoindre le club de la cité de Kamsar. « Pour nous le dossier Amara Simba est clos. Quant à dire qu’il n’avait pris aucun engagement avec le CIK, ce n’est pas vrai. Les émoluments et la prime de signature lui ont été payés. Quand Amara est venu il m’a dit de pardonner et j’ai pardonné. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire les choses comme elles se sont passées. Je ne voudrais pas qu’on en parle parce qu’il a été pardonné. Mais que j’apprenne de vous qu’Amara a dit que tel n’a jamais été le cas, alors qu’il a perçu tout avec nous je suis désolé. On avait tout arrêté, les termes du contrat lui avaient été soumis et très malheureusement il a coupé court avec nous. Qu’à cela ne tienne, le passé c’est le passé. », révèle-t-il.
Maturin Bangoura remercie ses supporteurs et promet que le CIK sera une grande équipe à l’image d’un certains TP Mazembé, vainqueur de la ligue des champions africaine cette année. « Ce n’est pas facile de bâtir une équipe, on ne peut pas bâtir une équipe en un an. Nous voulons construire sur le long terme. Ce n’est pas venir prendre l’équipe aujourd’hui et devenir champion demain, il faut avoir de grands moyens. Le niveau où se trouvent aujourd’hui les grands clubs guinéens que sont le Horoya, l’ASK et le Hafia, il faut comprendre qu’ils viennent de loin. Ces présidents ont mis les moyens pour que ces clubs se hissent à ce niveau aujourd’hui. On aura une très grande équipe du CIK dans le futur. Je vais bâtir le CIK à l’image du TP Mazembé. C’est moi qui le dis, vous écrivez et vous le gardez. Je me suis inscris sur le moyen et le long terme. Si Dieu me donne la longévité et la santé, le CIK va êtrebâti à l’image du TP Mazembé. », conclut Maturin Bangoura. Une belle ambition avec du chemin à faire car le fossé pour l’instant reste bien océanique.
Aliou Chérif