La 12e édition du Nimba d’or s’est tenue ce vendredi 04 décembre 2015 à Conakry. Une cérémonie organisée au CCFG et qui a vu deux joueurs être primés au cours d’une même soirée. L’occasion de revenir ce samedi matin sur les multiples incohérences qui ont caractérisé cette 12e édition.
S’il y a bien un mot pour résumer tout ce qu’il s’est passé dans la salle de spectacle du Centre Culturel Franco-Guinéen ce vendredi, c’est bien la « confusion ». Une incompréhension totale dans l’attribution des prix.
En général, les awards sont fait pour récompenser les meilleurs et susciter une émulation au sein d’une passion commune qui est le SPORT. Cette passion partagée qui a la magie de procurer de la joie même aux plus incrédules. Les expériences ont cependant prouvé qu’en Guinée, l’on ne sort jamais frustré d’une salle de remise de récompense. En tout cas, aux cérémonies du Nimba d’or, tout le monde est visiblement meilleur. Personne n’est mauvais. On s’arrange toujours à ce que chacun en reparte, le sourire au coin des lèvres. Au final, la phrase honteusement sacrée est prononcée, « c’est le sport qui gagne ».
Ce qui aura surtout surpris les observateurs, c’est la vocation même de la récompense. Car à chaque année, on découvre de nouveaux prix et certains disparaissent comme par coup de magie. Où sont passés les prix dédiés au SPORTIF DE L’ANNEE et au MEILLEUR JOUEUR DU CHAMPIONNAT ? La liste des nominés publiée il y a quelques mois a-t-elle disparu en cours de route ? Au mois de juillet dernier, l’APSG avait dévoilé une liste de nominés pour les prix suivants : Meilleur joueur de ligue 1, Meilleur joueur étranger de ligue 1 et Meilleur joueur guinéen évoluant à l’étranger. Et les journalistes avaient été sollicités pour voter. Des prix qu’on a plus retrouvés.
Cette année donc, on a primé le meilleur joueur étranger de la ligue 1. Un prix remporté par le Congolais Kabongo Kassongo. Mais qui est le meilleur du championnat guinéen de première division ? Le prix n’a tout simplement pas été décerné. Pourtant, il y a deux ans, le Camerounais Dipita Francis avait raflé les deux prix.
L’autre « innovation » fut l’attribution d’une récompense de deux années différentes. Ainsi, Ibrahima Traoré a remporté le Nimba de 2014 et Naby Kéita celui de 2015. Selon l’Association qui décerne les prix, Ebola a empêché la tenue de la cérémonie en 2014. Mais pour quoi alors décider de se racheter sur le Nimba d’or du meilleur footballeur et ignorer les autres récompenses de cette même année 2014. N’y a-t-il pas eu de championnat en 2014 ou peut-être qu’aucune discipline sportive ne s’est jouée en 2014 ? Tant de questions qui taraudent l’esprit et qui révèlent surtout des incohérences qui sont de nature à discréditer la récompense.
Il y a aussi l’interrogation sur ceux qui votent. Pour élire les lauréats des Nimba de 2014 et 2015, ce sont deux catégories de personnes qui ont été choisies. Pour 2014, les supporters et pour 2015, les journalistes. On parle pourtant du même prix. Ce qui veut tout simplement dire que le public a élu Ibrahima Traoré pour 2014 et la presse a choisi Naby Kéita pour l’année 2015. Gros flou sur les critères d’attribution.
Sans parler de couacs liés à l’organisation même de la cérémonie, c’est surtout ces multiples incompréhensions qui ont suscité la colère des fans du cuir rond guinéen sur les réseaux sociaux. A la fin de la cérémonie, le président de l’APSG a reconnu être déçu par l’organisation de cette édition.
Voici la seule satisfaction à tirer de cette 12e édition du Nimba. Il serait temps qu’il se réveil enfin après des années de sommeil.
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