Recrue phare du Horoya AC l’année dernière, l’international burkinabé traverse une période de turbulence. Entre blessure et mise à l’écart, Paul Koulibaly s’interroge sur son avenir et sa situation au sein de la formation de Matam.
Tout est parti d’une blessure au ménisque. Le joueur qui devait passer sur le billard au mois de janvier a finalement décidé de surseoir à cette option pour aller se soigner dans son pays au Burkina. Une démarche qui n’a visiblement pas plu à Victor Zvunka qui ne l’a jamais convoqué depuis son arrivée sur le banc des rouge et blanc. « On a fait une préparation au Maroc. Arrivé, j’ai eu un problème au genou. On m’a diagnostiqué une blessure au ménisque et j’étais censé subir une opération qui allait m’éloigner pendant quatre mois. J’ai vu le président car je voulais faire ça à Abidjan. Ils m’ont dit non et que l’entraîneur tenait à ce que j’aille au Maroc. Moi je voulais faire ça à Abidjan vu que j’y ai de la famille car l’entourage compte beaucoup pour vite revenir. Mais la direction a dit qu’elle ne connait pas le docteur et que c’est le médecin marocain qu’elle connait. Moi je ne me suis jamais traité au Maroc, je me suis toujours traité en Afrique (noire, ndlr) et ça toujours donné. Le président m’a finalement accordé l’autorisation d’aller me soigner au pays. J’ai payé mes frais, je me suis soigné et je suis revenu trouver l’équipe à Abidjan. Ils m’ont fait courir et jusque là je n’ai rien » raconte-t-il.
International Burkinabé avec 49 sélections, Paul traîne une expérience qui a beaucoup pesé dans le choix du HAC de le recruter. Mais depuis son arrivée, les relations avec ses entraîneurs n’ont pas été souvent des meilleures. Kanfory Lappé Bangoura lui avait d’ailleurs lancé une pique la saison dernière à la veille du match contre ASO Chlef en 16es de finale de la Coupe de la CAF.
A 29 ans, le Burkinabé n’a plus ses jambes de jeunesse et sait qu’il faut être bien dans ses bottes pour tenir face à la concurrence. Une concurrence qui ne le gêne d’ailleurs pas. Le seul hic, c’est le flou qui plane sur son statut avec sa mise à l’écart depuis qu’il est de retour de blessure. « L’entraîneur me fait jouer par rapport à mes qualités. S’il voit que je n’ai pas qualité par rapport aux autres, il me met de côté. Moi j’accepte. Je ne négocie pas. Je n’ai pas de problème avec les dirigeants. Je n’ai manqué de respect à un dirigeant et un dirigeant ne m’a pas manqué de respect. L’entraîneur est le seul maître (…) ça fait cinq semaines que je suis bien. Je l’ai déjà dis à l’entraîneur. Quand un joueur se sent dans sa peau, il a le droit de le dire à son entraîneur. Je ne sens plus de douleur. Mais peut-être dans la tête de l’entraîneur, mon pied n’est pas guéri vu que je ne l’ai pas opéré. Ils m’ont fait faire des exercices et si je n’étais pas guéri, ça allait se faire sentir. Moi je suis apte à jouer ».
En attendant d’être fixé sur sa situation, Paul Koulibaly n’exclut plus un départ. « Je suis prêt. Si l’entraîneur me dit demain d’aller jouer, j’irai jouer. Je ne suis pas venu à Conakry pour me balader et que les gens me demandent, Paul qu’est-ce qu’il y a ? J’ai horreur de ça, c’est pourquoi je reste enfermé chez moi. Je suis là, c’est pour jouer, si je ne peux pas jouer, le club doit prendre une décision me concernant parce que ça, c’est mon métier ».
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