Favorite du groupe A avec la Tunisie, la RDC ne s’est pas laissée distancer au classement par les aigles de Carthage qui avaient battu la Libye vendredi et pris la tête de la poule. Une victoire difficile des Léopards à Conakry grâce notamment à un discours poignant d’Ibenge qui changé la donne à la mi-temps.
A l’entame de ce Guinée-RDC, les léopards sont surpris par le niveau technique affiché par les joueurs guinéens. Le syli, complètement dominateur, ouvre logiquement la marque sur pénalty transformé par Seydouba Soumah. L’addition aurait pu être plus lourde à la pause si le syli avait eu plus de réussite.
Ce scénario, Ibenge l’avait pourtant prévu. « On a eu un match difficile comme on s’y attendait. (…) On savait que les Guinéens allaient jouer leur va-tout. Ils allaient rester dans ce qu’ils savent faire, c’est à dire jouer en conservant le ballon en passes courtes. Il fallait absolument exercer un pressing très fort au milieu de terrain pour les empêcher de jouer comme ils l’ont fait (…) En première période, on a tout laissé, on n’a pas joué, on a été des spectateurs. On n’était pas sur le premier ballon (…) et on sortait sur le porteur du ballon. On a eu des difficultés. Par bonheur on est arrivée à la mi-temps seulement par un but d’écart » reconnaît l’entraîneur de la RDC.
Face à une situation difficile et à un stade du 28 septembre en ébullition, les Congolais ont su compter sur l’homme à tout faire de leur équipe : Florentin Ibenge. Un discours musclé dans les vestiaires a ensuite réveillé les joueurs de la RD Congo qui dès le retour sur le terrain, on renversé la vapeur. « A la mi-temps, j’ai fais comprendre à tout le monde, qu’on ne jouait pas un match de quartier mais qu’on jouait un match de qualification à la coupe du monde (…) si on ne travaille pas, on n’a rien du tout. Et c’est ce qu’on a fait, on a travaillé en deuxième mi-temps, ensuite le talent a parlé (…) Il fallait être agressif sur le porteur du ballon et c’est ce qu’on a fait (…) Le discours a été très agressif. (…) J’ai vraiment crié dans le vestiaire pour réveiller ceux qui dormaient (…) Donc on a réussi à nous réveiller et à prendre conscience pour aller de l’avant » confie l’homme qui a conduit son pays au sacre lors du CHAN 2016 au Rwanda.
La République Démocratique du Congo reprend la tête du groupe A avec six points et reste de plein pied dans la course au mondial 2018.