Salifou Camara a été largement battu ce mardi par Antonio Souaré au congrès électif extraordinaire de la Fédération Guinéenne de Football. Au lendemain de cette lourde défaite, Super V s’est lancé dans une série de déballage et a porté de graves accusations contre son challenger. Il promet d’introduire un recours.
La défaite a du mal à être consommée par Salifou Camara. Ce mercredi matin, il a laissé éclater toute sa frustration et sa colère contre un ancien allié qui n’est autre qu’Antonio Souaré. Invité sur Espace FM, il a assené des coups sans gangs à l’ancien président de la ligue guinéenne de football professionnel qu’il accuse d’ailleurs de devoir 4 milliards GNF à la Fédé au titre de la rentabilité du stade de l’annexe du 28 septembre.
« Manigances », « complots », « traitrise », des mots durs qui ne tarderont sûrement pas à faire réagir le principal concerné. Pour mieux étayer son propos, l’ancien président de la Féguifoot est revenu quatre ans en arrière pour selon lui, rappeler les origines de ce qu’il qualifie d’un coup bien monté.
Nous sommes en 2013, lors de l’Assemblée de mi-mandat de la FGF, un mouvement de fronde tente de s’opposer à l’adoption des différents rapports. Super V soutient que cette contestation était l’œuvre de Souaré. « Merci de me donner l’occasion de livrer ma part de vérité sur ce qu’il convient d’appeler les manigances, les complots, la traitrise ourdi par un seul homme, Antonio Souaré. Cette entreprise machiavélique mise en scène par Antonio a démarré depuis 2013 à l’assemblée de mi-mandat de la FGF. Souaré qui a toujours voulu me bousculer pour se mettre à ma place a organisé une équipe à la tête de laquelle vous aviez Djibril Diarra Becken avec certains membres statutaires notamment les jeunes de la division nationale. Vous aviez Kamissoko, Namory qu’il a propulsé au sein du CONOR. Il a donné beaucoup d’argent à ces jeunes pour sillonner l’intérieur du pays afin de faire signer des pétitions pour rejeter à cette assemblée les rapports financiers et d’activités afin de provoquer une crise qu’il a réussi l’année dernière. Il voulait que cette crise provoque la mise en place d’un comité de normalisation » a-t-il entamé.
Pourtant, les deux hommes avaient fait front commun à l’époque. Antonio Souaré s’était même officiellement affiché au près de Super V. Mais pour le candidat malheureux de l’élection de ce mardi, ce rapprochement n’était qu’un simple masque et un changement de stratégie de la part de son tombeur suite à l’échec du mouvement de fronde. « C’est à partir de là qu’il s’est dit qu’il fallait se rapprocher de moi dans ce cas il pourrait mieux me connaître et mieux m’abattre. C’est pourquoi il m’a entrepris pour que je mette la ligue professionnelle en place et que je le mette à la tête de la ligue afin qu’il soit plus fort et qu’il contrôle les clubs (…) Les arguments qu’il a développés en ce moment m’ont laissé croire que c’était pour le bien de notre football. Il m’a dit, ‘’j’ai discuté avec les sponsors, ils n’attendent que votre signature quant-à la mise en place de la ligue. Une fois que je vais prendre le contrôle de la ligue, les sponsors sont prêts à donner à chaque club de ligue 1 un milliard de francs guinéens, cinq cent millions à chaque club de ligue 2 et cent millions à chaque club de division nationale’’. Donc moi j’ai trouvé cela intéressant pour le football guinéen » poursuit-il révélant ainsi sa version sur les conditions de la mise en place de la LGFP.
Salifou Camara accuse également Antonio d’avoir corrompu les membres statutaires à la veille de l’élection qui vient de le porter à la tête de l’instance patronne du football guinéen. « A la veille de ces élections, la nuit vers 2h du matin, Antonio envoie son homme de main Dem, distribuer 300 dollars aux membres statutaires. Cela a fait un scandale. Poser la question. Antonio ne vit que de ça. Le seul langage qu’il connaît, c’est l’argent » a-t-il lancé.
Présent au sein de l’hôtel qui a abrité l’assemblée ce mardi, Salifou a préféré utiliser la politique de la chaise vide en boudant la salle de congrès. Un signe de protestation car selon lui, les conditions n’étaient pas réunies pour un vote transparent.
Interrogé par nos confrères sur ce qu’il fera à présent, Super V a été clair. « Je ne suis pas un mauvais perdant parce que je pense que je n’ai pas perdu car je n’ai pas participé à ces élections (…) Pour la Guinée, la jeunesse et le football, je demanderai des recours » a-t-il conclu.
Des allégations d’un mauvais perdant ou révélation d’une mauvaise pratique qui mine le football guinéen ? La réponse du camp Souaré ne devrait sans doute pas trop se fait attendre. Au prochain épisode !
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