Depuis la sortie médiatique du COSAFA, les langues se délient sur le continent au sujet de l’attribution des CAN 2019, 2021 et 2023. En Guinée, c’est le président de la Féguifoot qui a pris la parole pour répondre à l’organisation de la sous-région de l’Afrique australe.
Le débat a fait un grand bruit la semaine dernière. Le COSAFA dont l’organisation regroupe 14 membres, a fustigé les choix du Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée pour abriter les trois prochaines coupes d’Afrique des nations. Pour elle, la procédure d’attribution des ces éditions est à revoir car elle défavorise la zone de l’Afrique située au sud du continent.
La réaction guinéenne ne s’est pas fait longtemps attendre. Interrogé par BBC Afrique, Antonio Souaré a tenu à rappeler l’histoire au COSAFA à qui il demande de garder la raison.
« Pour le même moment, nous sommes au stade du bruit. Je vais dire au COSAFA qu’elle n’a pas raison. Il faut qu’ils regardent dans le rétroviseur l’histoire de l’Afrique. Ils sont les derniers pays à obtenir leur indépendance et cette indépendance est le fruit de l’œuvre de toute l’Afrique. S’ils ont bonne mémoire, depuis qu’ils sont arrivés dans les années 90, qu’ils voient combien de coupes ont été organisées surtout en Afrique du Sud jusqu’à la coupe du monde. Alors que des pays qui sont indépendants comme la Guinée depuis 1958 n’ont pas organisé une seule coupe. Parfois il faut avoir la raison, l’Afrique nous appartient tous » a-t-il martelé.
Dans ses propos, le président de la Fédération Guinéenne de Football a réitéré l’engagement de la Guinée à défendre sa CAN, « Il faut qu’ils fassent attention à l’histoire et qu’ils évitent de blesser certains au détriment d’autres. Nous avons quelque chose, nous la maintiendrons et nous la défendrons et ceux qui ne connaissent pas l’histoire, on va la leur apprendre ».
Reste à savoir, au-delà des mots, où nous mènera ce feuilleton. Les trois pays concernés résisteront-ils à la tempête qui se lève de l’autre côté du continent ? On devrait très vite le savoir.