La 12e édition de la CAN des U17 a pris fin au Gabon avec le sacre du Mali. Durant deux semaines de compétition, l’Afrique du football a découvert de jeunes pépites probablement le futur du football africain. Parmi ces révélations, notre rédaction braque ses projecteurs sur Djibril Fandjé Touré, meilleur buteur du tournoi.
Vif, agile, rapide et très à l’aise balle au pied, Djibril Fandjé Touré a tout d’un futur crack. Un nom qu’on devrait sûrement noter en gras et qui pourrait exploser dans les prochaines années. Agé de 16 ans, ce jeune feu follet guinéen a donné le tournis aux défenses durant la CAN des U17 qu’il a survolé. Seuls le Ghana et le Mali lui auront résisté. Autrement dit, les deux finalistes.
Pour marquer d’une empreinte d’entrée de jeu la CAN, Fandjé a livré un récital lors de l’ouverture de la compétition face au Gabon. Il claque un triplé et permet à la Guinée de s’imposer largement (5-1). Trois jours plus tard, il enchaîne avec un nouveau but contre le Cameroun et lance idéalement sa compétition.
De par sa pointe de vitesse phénoménale, il surprend les défenseurs et ses dribbles chaloupés font des victimes spectatrices médusées de son talent si précoce. S’il reste muet contre le Ghana et le Mali, Fandjé retrouve des couleurs lors de la petite finale qui a opposé la Guinée au Niger. Là, il signe un doublé et conforte son total but inscrit. La Guinée finit avec le bronze et sans doute son meilleur joueur du tournoi, Djibril Touré s’adjuge le soulier d’or avec six buts marqués en cinq matchs. Il aurait d’ailleurs pu finir avec plus de buts s’il n’avait pas fait preuve quelques fois d’une naïveté qu’on pourrait mettre au compte de la jeunesse.
« Je vis dans un quartier reculé »
Élu trois fois homme du match, Touré avoue n’être pas étonné de sa prestation qui est selon lui, le fruit d’un travail acharné avec son entraîneur. « C’est une grande satisfaction pour moi et surtout une belle expérience. Je suis très content de jouer pour la première fois la coupe d’Afrique et de finir meilleur buteur. Je m’y attendais quand même un peu parce que j’ai beaucoup travaillé la finition avec le coach. Il m’a toujours demandé de jouer vers l’avant. Il m’a beaucoup aidé et appris. Nous avons fait une très bonne préparation et cela nous a beaucoup aidés. Je vis dans un quartier reculé et qui n’est pas connu pour le football. Il m’a sorti de là pour m’envoyer en équipe nationale. Les mots me manquent pour le remercier. Toute ma famille lui est reconnaissante » a-t-il confié d’une voix très émouvante.
« C’est un joueur pour le futur »
Souleymane Camara que nous avons rencontré à l’hôtel du syli cadet ce lundi, a expliqué les circonstances dans lesquelles il a repéré le jeune attaquant. C’est d’ailleurs avec une grande fierté qu’il en parle. « Je l’ai détecté lors d’un match que j’ai vu de lui au stade annexe du 28 septembre avec l’académie Cefomig. J’ai voulu ensuite le récupérer dans mon académie à la Sainte Marie pour mieux le préparer mais ça n’a pas marché. Dès que j’ai été nommé sélectionneur, j’ai tout de suite pensé à lui. Vu ses qualités, c’est vraiment un footballeur pour le futur. Sa prestation est une grande satisfaction pour moi. Il termine meilleur buteur du tournoi, une première pour un Guinéen. Il a été trois fois homme du match et si je continue à travailler avec lui, il va être probablement meilleur buteur à la coupe du monde » a déclaré Abedi.
La Guinée vient peut-être de découvrir son futur avec la naissance de cette étoile dans le ciel gabonais. A condition qu’il se ne perde pas en chemin comme cela a été le cas de plusieurs jeunes espoirs qui ont fini par déchanter. Mais pour Fandjé, le futur c’est la coupe du monde qui se profile à l’horizon au mois d’octobre prochain. Il aura l’opportunité en Inde de confirmer dans un tournoi au niveau plus élevé et de poursuivre son apprentissage. Là, il n’y aura pas d’effet de surprise et il sera sûrement attendu par les équipes adverses. Lui n’a toutefois aucune crainte et est déjà focalisé sur le mondial, « Mon objectif personnel est de jouer le haut niveau. Mais je ne veux pas non brûler les étapes parce que je suis encore jeune. Je dois déjà oublier ce que j’ai fais à la CAN, continuer à travailler et préparer la coupe du monde et me préparer pour l’équipe junior l’année prochaine ». Un nouveau challenge l’attend à Mumbai.
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