Le Horoya et l’ASK s’affrontent ce lundi après-midi au stade du 28 septembre et ce n’est pas une blague. Cette affiche qui déchaînait toutes les passions en Guinée n’intéresse visiblement plus personne. Enfin, sauf la poignée de supporters présents ce soir en tribunes. Un désintérêt incroyable et inimaginable il y a quelques temps.
Un stade plein comme un œuf, des piques verbales avant et après le match, une pression et une tension magiques qui faisaient vibrer le stade du 28 septembre, voilà ce qui rythmait ce classique du football guinéen. Cette image, ôtez-la vous de la tête car en se rendant au stade ce lundi, le constat fût bien triste. Une rencontre pâle, sans grand intérêt et surtout sans public (environ 500 personnes), c’est à cela que ce triste clasico a ressemblé. Telle, une rencontre de ligue 2 ou d’équipes du bas du tableau de la ligue 1.
Le Horoya déjà assuré du titre, était opposé à un Kaloum qui lutte curieusement pour le maintien cette saison. Le Gbin Gbin, qui pointe à la 11e place du tableau avec 27 points compte deux points de plus que Soumba, premier relégable et un de plus que Gangan. Deux équipes qui n’ont plus qu’un seul match à jouer. Le sous-marin jaune en cas de victoire face au HAC assurerait sa survie en ligue 1 avant même la dernière journée. Un enjeu peu suffisant pour susciter l’intérêt auprès des supporters.
Sur le terrain, les deux équipesse sont neutralisées et ont du partager les points avec un pauvre 0-0. L’équipe de Sampil compte désormais 28 unités au compteur.
Comment sommes-nous tombés si bas ?
Dans un stade quasi désert, cette affiche n’avait rien de spectaculaire. La crise financière qui a frappé le club de Kaloum a plongé le club dans une impasse. La domination sans partage du Horoya fait de l’ombre à tous les autres clubs qui gambergent et ne sont plus des adversaires de taille. Et cette réalité n’a jamais été aussi évidente que cette saison où le club de Matam a fini champion de Guinée alors qu’il lui restait encore sept matchs à jouer dans un championnat à vingt-six journées.
La programmation de cette rencontre en retard un lundi, est d’ailleurs révélatrice de son désintérêt. Ce lundi, les Guinéens ont plus le regard tourné vers Monastir où le syli national se déplace pour jouer contre la Libye en éliminatoires du mondial 2018.
Dans un contexte pareil, difficile d’attirer du monde au stade. En ligue 1, il y a le Horoya et les autres. Des clubs qui ne font plus le poids. Un état de fait qui profite au club d’Antonio Souaré qui empile les titres mais qui rabaisse le niveau d’un championnat monotone.
Aujourd’hui, le clasico est clairement en état de mort clinique et c’est à se demander à quand il redonnera signe de vie.