Grand passionné de lecture et de littérature, Ibrahima Traoré aurait certainement fait carrière dans l’écriture s’il n’avait pas été footballeur. Quand il s’y essaie, on sent du talent caché. Il s’est soumis à cet exercice dans un magazine.
Pour So Foot, l’international guinéen a gratté quelques lignes et y a traduit son amour pour les livres et sa passion pour l’écriture. Le magazine français a donné la latitude à différents joueurs de fournir du contenu à son numéro spécial pour ses 15 ans d’existence.
Dans un court texte, Ibrahima Traoré a traduit sa pensée en mots pour évoquer l’écart très réduit qui existe entre son amour pour le foot et son penchant pour la littérature. Cette fois, les crampons font de la place à une plume que nous vous laissons apprécier dans les lignes qui suivent.
« J’aurais aimé être une plume légère et créative, comme les écrits de mes auteurs préférés. La littérature n’est sûrement pas mon premier amour, mais certainement ma plus fidèle compagne, celle qui comble mes ennuis et me soutient pendant mes insomnies.
J’aurais aimé être un autre, un homme libre. Et quelle plus belle liberté que l’écriture, là où toutes les folies sont permises.
J’aurais tant aimé remplir des feuilles autant que nous remplissons les stades. Écrire ce que je ne vis pas, mais en être propriétaire, acteur et spectateur. Inventer des personnages, de meilleures versions de moi, les rendre belles ou affreuses selon mes vœux. Mais je ne suis qu’un simple joueur de foot.
Paradoxalement, je fais ce que j’aime, ce que j’ai toujours voulu faire. Pourtant habitué à la pression populaire, je n’arrive pas cette fois-ci à gérer cette angoisse, à l’idée d’écrire ces quelques mots sur ma passion pour la littérature. Sûrement la fameuse peur de la feuille blanche, ou le plaisir coupable de me prendre pour ce que j’ai toujours secrètement voulu être : un écrivain.
Je me suis souvent posé la même question : qu’est-ce que le bonheur ? Et pour réponse, je n’en ai eu d’autre que « le bonheur, c’est simplement de rendre les autres heureux ». Ainsi je remercie le foot et la littérature.
Je remercie Beigbeder, Dicker et Sagan, autant que je remercie Del Piero, Messi et Zidane, car chacun dans leur domaine m’ont aidé à me construire et à donner un sens à ma vie. Et donc à être heureux ».
Par Ibrahima Traoré
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