Depuis son arrivée il y a huit mois, Paul Put a enregistré des résultats nettement positifs à la tête du Syli National. Très peu utilisé, Mohamed Yattara, un des cadres de la sélection guinéenne, a expliqué à Jeune Afrique la méthode du sélectionneur belge.
La défaite contre la Mauritanie au mois de mai dernier en amical aura été le seul véritable faux-pas de Put à la tête du Syli. Un match qui lui avait permis de découvrir pour la première fois son groupe. Depuis, il a aligné deux victoires à Conakry contre la RCA et le Rwanda et obtenu un nul à Kigali. Ce dernier match aura d’ailleurs été l’une des rares fois où les choix du natif d’Anvers ont été controversés. Globalement, son bilan a largement de quoi nourrir et entretenir de l’espoir.
Avec l’arrivée de plusieurs renforts, la Guinée a rebâti une nouvelle équipe et surtout réussi à renouer avec son public. Le 28 septembre fait désormais le plein lors des matchs du Syli et l’engouement autour de l’équipe a grandi. Dans cette dynamique positive, l’espoir est revenu et le parcours catastrophique en éliminatoires de la coupe du monde est comme oublié.
Même s’il ne joue pas assez souvent, Mohamed Yattara reste un des cadres de l’équipe de Guinée. L’attaquant de l’AJ Auxerre a été conquis par la méthode du Belge. Chez Jeune Afrique, Momo a détaillé la stratégie Put et expliqué ses attentes, « C’est un coach qui a une grande exigence. Sa rigueur lors des entraînements et des matches est très élevée. Au niveau discipline également. Il a compris que l’effectif avait de la qualité technique. Mais notre problème, à nous Guinéens, c’est de jouer un peu trop de manière facile. Ce qu’il veut, c’est qu’on continue de produire du bon football, mais en faisant preuve de plus de solidité et d’efficacité ».
Avec dix points et en tête du groupe H, la Guinée est à deux doigts de composter son ticket pour la prochaine CAN. Face à la Côte d’Ivoire le 18 novembre prochain, le Syli National n’aura besoin que d’un point pour aller au Cameroun. La tâche ne sera sans doute pas aisée. Les Ivoiriens arrivent revanchards à Conakry après leur défaite (2-3) de Bouaké à l’aller. Un test que cette équipe guinéenne en construction devra réussir pour rassurer ses supporters et dissiper certains doutes naissants. « La qualité de l’adversaire nous obligera à être très sérieux et concentrés. On ne va pas jouer contre n’importe qui. On touche au but, on a réappris à gagner chez nous, les supporters sont derrière la sélection. Mais ce n’est pas encore fait » analyse Yattara.
