24 heures après sa nomination comme entraîneur du Horoya AC, Didier Gomes Da Rosa s’est confié à notre rédaction. Dans cet entretien, il nous parle de son contact avec la direction du club de Matam, de son projet de jeu, de son objectif avec le HAC et surtout de l’identité de jeu qu’il veut donner au HAC. Lisez !
Vous êtes le nouvel entraîneur du Horoya AC. Comment le contact s’est établi entre vous et la direction du club ?
Vous savez le contact existe depuis plusieurs années. J’ai suivi la progression du Horoya Une progression par palier. Maintenant le Horoya est dans le Top 8 depuis deux ans sur la scène africaine. On se connaissait, je crois que les dirigeants ont pris une décision il y a quelques semaines. Ils m’ont contacté et voilà les choses se sont faites tout doucement. J’en suis bien évidement très honoré.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le projet Horoya ?
Déjà le Horoya commence à devenir une référence sur la scène africaine, c’est un grand club. Il ne faut pas le nier. C’est incontestable avec ce qu’il montre depuis deux ans sur la scène africaine. C’est devenu un grand d’Afrique. Ensuite, c’est un club qui accumule les titres sur le plan national qui lui permet de jouer sur la scène africaine donc c’est très intéressant au niveau sportif et bien évidement le président Souaré a un projet exceptionnel, merveilleux en terme de formation, en terme de formation des jeunes, permettre la passerelle entre les jeunes catégorie du Horoya et l’équipe professionnelle. Voilà je suis très heureux et très honoré de participer à ce projet qui m’apparait comme quelque chose d’exceptionnelle et sûrement ne fait aucun doute que le Horoya aura des futurs merveilleux.
Vous arrivez au sein d’un club où nous avons assisté récemment à deux départs. Victor Zvunka qui a qualifié le club en quarts la saison dernière et Patrice Neveu cette saison qui a aussi envoyé le club en quarts. Quels sont les garantis que vous avez eu en signant avec le club de Matam ? Lors de votre présentation, on a parlé de contrat d’une longue durée sans apporter plus de précisions.
Oui bien évidement j’ai signé un contrat de longue durée. Mais vous savez quand on est entraîneur on a aucune garantie. Les résultats sont notre seule garantie. Notre façon de travailler aussi, notre investissement dans le travail quotidien, notre investissement au sein du groupe, voilà ce sont nos seules garanties. Après bien évidement tout peut arriver mais voilà je pense à tout ça. Vous savez j’ai épousé ce projet avec une grande conviction, une grande détermination, je veux vraiment le mener à bien. Je connais les attentes du bureau exécutif, du président et des dirigeants du club. Ce n’est pas un risque. Vous savez c’est quelque chose de très gratifiant d’être le coach du Horoya et participer à ce gigantesque projet.
En termes de résultats votre prédécesseur a amené le club jusqu’en quarts de finale…
Vous savez je ne peux pas me prononcer sur les affaires passées. Voilà, je n’ai pas d’éléments pour vous répondre. Quoi qu’il en soit le club est en quart de finale de la ligue des champions. Il s’agit de faire mieux que l’an dernier avec joueurs que je découvre qui sont plutôt très intéressants mais qui ont aussi une grosse marge de progression. Bien évidemment sur ce que j’ai pu observer lors des derniers matchs, il y a beaucoup de travail à effectuer notamment en termes de bloc défensif. Je trouve que le bloc défensif est parfois inconsistant comme on l’a vu contre Orlando Pirates où le mieux de terrain a été complètement absent en première mi-temps. Donc on doit progresser sur cette valeur-là. Et je pense qu’on peut faire beaucoup mieux en termes d’animation offensive. Je n’ai pas vu de réelle identité dans le jeu. Voilà-on s’attèle au travail. On s’attèle à la tâche. Il est vraiment essentiel de trouver une identité Horoya. Mon identité c’est la possession. J’ai horreur de perdre le ballon. Ma philosophie c’est aussi le pressing à la perte, le pressing dans la moitié de terrain adverse. Donc voilà ce que j’ai envie d’apporter en plus à ce Horoya.
Vous avez déjà dirigé vos premières séances avec le Horoya. Quelles sont vos premières impressions après ce premier contact avec votre effectif ?
Je suis très étonné parce qu’il y a eu quelques choses qui s’est passé aujourd’hui (Ndlr, jeudi 21 mars 2019), sur ces deux premières séances. J’ai trouvé les joueurs très à l’écoute, très attentifs, très chaleureux envers moi. Voilà j’ai beaucoup apprécié leur investissement, leur abnégation et leur envie de m’adopter. J’ai été aussi très surpris par la qualité de certains joueurs que j’avais peu. Par exemple, comme Brefo qui n’a pas joué le dernier match. Je l’ai trouvé très intéressant. Très dynamique techniquement. J’aime ce joueur-là qui est capable de pénétrer. Nikiéma que je trouve très performant. Mais je crois qu’il peut apporter beaucoup plus que ce qu’il n’a fait jusqu’à présent s’il a une grosse confiance. Et après il y a des joueurs qui sont étonnants comme Agogo aujourd’hui avec qui j’ai un tout petit peu échangé et qui a marqué une tonne de buts dans la journée d’aujourd’hui (…) J’ai beaucoup apprécié son sérieux et son abnégation devant le but. Mais en général, je suis très satisfait de ce que j’ai vu aujourd’hui. Il y a peut-être une nouvelle manière d’entraîner, de manager. Je suis très exigeant. Mais bon, je crois que les choses débutent très bien.
L’année dernière le Horoya a été éliminé en ligue des champions par Al Ahly au stade des quarts. Cette saison votre club tombe sur le Wydad de Casablanca. Est-ce le meilleur tirage selon vous ?
On ne peut pas dire cela. Vous savez qu’il y avait trois gros. Le Wydad, l’Espérance et le TP Mazembé. C’est vrai que le TP Mazembé me fait forte impression depuis quelques semaines notamment sur son dernier match de ligue des champions. Le Wydad c’est le club expérimenté, c’est un club coaché par un entraîneur reconnu qui a gagné beaucoup de titres : Monsieur Faouzi Benzarti. C’est une équipe qui joue avec des joueurs très expérimentés qui aiment le club et qui sont sur le long terme depuis quelques années avec le Wydad Casablanca. C’est une équipe très agressive à domicile. On savait que c’était un gros morceau, mais en tout cas je ne suis pas un entraîneur frileux, ni peureux. Il va falloir jouer notre jeu. Il va falloir qu’on montre qu’on veut cette place en demi-finale. Et pour le montrer, il faut jouer. Il ne faut pas se contenter de défendre et de jouer à moitié.
Vous pensez avoir les armes pour aller déstabiliser le Wydad ?
Je pense qu’on les a mais après dans le football tout peut arriver. Je pense qu’on a les armes pour les déstabiliser à condition bien évidement de faire ce qu’il faut sur les deux prochaines semaines. De bien préparer ce match tactiquement, d’avoir un vrai projet de jeu. Comment on va défendre ? Comment on va attaquer ? Comment les gêner dans leur manière de jouer ? J’ai déjà quelques éléments puisque bien évidement j’ai quelques contacts en Afrique. Et j’ai vu pas mal de matchs. Je crois que le Horoya doit aborder ce match sans complexe. Vraiment sans complexe. Le Horoya est en train de devenir une vraie référence en Afrique et je crois que c’est le match où il faudra le montrer. Alors on n’y va pas la fleur au fusil bien évidement mais on y va avec foie et avec une grande détermination.
Quels sont vos objectifs avec le Horoya AC ?
Les objectifs sont clairs. C’est d’aller le plus loin possible en ligue des champions, gagner des titres sur la scène locale, c’est bien évidement préparer l’avenir du Horoya tant en terme de formation des jeunes qu’en terme de recrutement pour les saisons à venir. Je crois que la priorité c’est de gagner tous les matchs qu’on peut. De se présenter à chaque fois avec une équipe très déterminée. Ce que j’ai surtout envie de faire en termes de technique, c’est de donner une vraie identité au Horoya. Une vraie identité de jeu. Je l’ai dit tout à l’heure, le pressing, la possession, c’est intéressant. Vous savez Al Ahly, le TP Mazembé ont cette identité-là. Le Horoya a besoin de cela pour franchir le step. Mais en tout cas je le répete, le HAC fait désormais partie des plus grands en Afrique et je suis absolument convaincu qu’avec ce que sont en train de faire le président Souaré et son bureau exécutif, je suis absolument persuadé que le Horoya a les possibilités d’aller très haut sur ce continent africain dans les années à venir.
Bonne chance coach Didier Gomes DA ROSA. On espère vous retrouver très bientôt peut-être pour parler d’une qualification en demi-finale…
On l’espère tous. En tout cas on mettra tout ce qu’on pour aller chercher cette qualification.
Merci
Voici l’intégralité de l’entretien en vidéo
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