Ce vendredi, l’Association Sportive de Kaloum reçoit le Horoya AC à l’occasion de la 10e journée de ligue 1. Cette rencontre prestigieuse et historiquement faite de rivalité, focalisera toutes les attentions et ce, pour plusieurs raisons. Présentation.
A deux, ce sont 30 titres remportés depuis le début de la ligue 1 guinéenne. Le Horoya en compte 17 et l’ASK 13. Seul le Hafia a fait mieux que le Gbin Gbin. C’est dire la valeur que représente cette affiche en L1 surtout qu’elle oppose deux clubs qui aiment se détester. Au fil des ans, c’est une histoire qui s’est construite sur fonds de grandes rivalités. A Conakry, les deux équipes comptent le plus grand nombre de supporters et au début des années 2010, cela s’est matérialisé par de grandes mobilisations lors de ce qui a été baptisé depuis, le clasico.
Portés par deux puissants hommes d’affaire, le Horoya et l’ASK ont engagé un combat passionnant sur et en dehors du terrain mais parfois, cela a malheureusement tourné en joutes verbales entre dirigeants et joueurs. Mais n’est-ce pas le propre des « derbys » les plus chauds ? D’un côté, Antonio Souaré et de l’autre, Bouba Sampil, deux personnes animées par une passion pour leurs clubs respectifs, somme toute incontestable. Leur objectif, s’affirmer et s’imposer dans le giron du football guinéen et en être le meilleur ambassadeur.
Aujourd’hui, le Horoya a distancé son voisin pour qui le seul moyen de marquer son territoire, est de remporter le clasico. Une victoire des Kaloumistes serait une sorte de piqûre de rappel au rival et aussi une autre victoire sur l’histoire parce que oui, ce choc est historique.
Que reste-t-il du clasico ?
Le plus gros regret aujourd’hui reste l’abandon du public qui a tourné le dos au match phare de la L1. Sans doute à juste raison. Si de 2013 à 2015, le stade du 28 septembre refoulait du monde, la donne a complètement changé. A cela, on peut donner une raison simplement sportive. La plupart de ses clasicos qui drainaient du monde se soldait par des matchs nuls, parfois très ennuyeux. Mais cette rencontre n’a jamais perdu de son prestige car aux yeux des véritables supporters des deux clubs, il n’y a pas meilleure occasion de s’offrir le droit de charrier pendant des mois après un triomphe dans une arène verdâtre.
Sur le plan purement sportif, l’ASK souffre aujourd’hui d’un large fossé qui s’est créé avec le Horoya dont la suprématie s’ancre année après année. Depuis 2012, le club de Matam a remporté 7 titres et la seule fois où le sacre lui a échappé, c’était en 2014 pour bien-sûr filer chez l’ennemi kaloumiste. Régulier en compétitions africaines, le HAC a su réussir là où son rival a échoué jusque-là.
L’ascendant du Horoya
Pour illustrer cette domination du Horoya, quoi de mieux que les chiffres ? Depuis la saison 2011-2012, les deux équipes ont livré 14 rencontres en L1. Les Matamkas affichent un bilan de 8 victoires et 5 nuls. L’ASK n’a gagné qu’une seule fois. L’ascendant est totalement pris par le club de Souaré.
Au classement, le HAC est 3e après 9 matchs joués et compte 20 points. L’équipe de Lamine N’Diaye n’a perdu qu’une seule rencontre. En face, Kaloum occupe la 7e place et a récolté 16 points en 10 matchs. Battu à deux reprises, le club de la presqu’île de Kaloum cherche à remonter au classement et à surtout réduire l’écart avec son adversaire de ce vendredi.
C’est dans ce contexte que le Horoya et l’ASK vont croiser le fer au stade du 28 septembre à partir de 16h temps universel. L’occasion pour le club de Matam de confirmer sa suprématie actuelle mais également pour le Gbin Gbin de se faire respecter sur le terrain le mieux indiqué à savoir le rectangle vert. Que le match commence !
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