Le champion de Guinée effectuait son entrée en lice en phase de poules de la ligue des champions ce samedi à domicile. Une première totalement manquée par le club de Matam qui n’a non seulement pas réussi à arracher le point du nul mais qui s’est surtout incliné dans son propre stade.
Le Horoya a en effet concédé une défaite (0-1) au stade GLC face à une équipe de Sétif très opportuniste et d’un cynisme payant devant les buts. Profitant d’une mauvaise sortie de Moussa Camara, les visiteurs ont inscrit l’unique but du match à la 47e minute. La suite des événements ne réservera que mauvaises surprises aux Guinéens. Gnagna Barry sera exclu et les Matamkas ne reviendront jamais dans la partie.
Symbole de cette mauvaise prestation, Morlaye Sylla. L’international guinéen a traversé le match tel un fantôme et cela a eu le don de mettre Lamine N’Diaye dans une colère noire. Interpellé par un journaliste en conférence de presse, l’entraîneur sénégalais a laissé exploser sa frustration. « Vous l’avez trouvé bon vous ? Oui mais non attendez ! Je vous repose la question. Est-ce que vous l’avez trouvé bon ? Si on l’a sorti, c’est parce qu’il n’a pas apporté ce qu’on attendait. Combien de ballons il a perdu ? Il nous mettait même en danger. Attendez ! Oh ! Arrêtez ces histoires-là » a-t-il lancé dans un premier temps.
Plus loin, Lamine N’Diaye pointe le naufrage collectif de son équipe, « Morlaye a été l’ombre de lui-même comme les autres. Baffour c’est la même chose. Vous voyez les corners où il les tire ? Ils n’ont pas fait jouer les attaquants. Ce que je leur demande, ils ne l’ont pas fait. C’est la raison pour laquelle je les ai sortis, point voilà. Ici, il n’y a pas de passe-droit chez moi. J’ai trente joueurs, ils savent ce qu’on attend d’eux et ce qu’ils ont fait aujourd’hui, c’est indigne d’eux. Mais ça arrive ».
Le Horoya a perdu à domicile et s’est mis dans une situation difficile dans cette entame. Dans l’autre match du groupe, le Raja a vaincu 1-0 AmaZulu à Casablanca. Le technicien sénégalais a conscience de ce que représente une telle contreperformance dans une compétition qu’il connaît très bien. Il espère une réaction rapide de ses poulains, « Je peux pardonner. Mais ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. Tu perds le ballon tu laisses tes camarades se débrouiller tout seuls. Ce n’est pas le football que je préconise. On n’était à zéro zéro, on se dit qu’on peut toujours marquer, mais on ne s’attendait pas à prendre un but idiot comme on a pris. Mais ce sont des choses qui arrivent. Le football, ce n’est pas une science exacte. Mais on perd ensemble et on gagne ensemble. On va se relever de cela. Ça j’en suis convaincu si Dieu nous prête vie ». La première réaction devra intervenir le 18 février prochain lors du déplacement en Afrique du Sud pour rencontrer AmaZulu FC.