FOOT224 : Daniel Bréard n’est plus entraîneur du CIK, que s’est-il passé ?
David Tchopn Bangoura : Le 23 décembre il nous a adressé un courrier dans lequel il a manifesté son souhait de se rendre en France pour fêter noël avec sa famille. A ce moment, on avait au programme trois matchs importants parce que la phase aller n’était pas terminé. Malgré cela, la direction lui a accordé un congé allant du 23 décembre 2021 au 2 janvier 2022. Il a dit qu’à partir du 4 janvier il sera avec nous. Malheureusement le 4 on ne l’a pas vu. On n’a essayé de le joindre pour connaitre les raisons pour lesquelles on ne l’a pas vu. Malheureusement, nous n’avons pas pu. Il a fallu deux jours après pour qu’il puisse nous faire comprendre qu’il est testé positif au coronavirus. Après une semaine, nous ne l’avons pas vu également. Ensuite, il nous a dit que la pandémie avait attaqué sa famille. Après la reprise pour la phase retour, on ne l’a toujours pas vu. Nous l’avons contacté à nouveau pour avoir des nouvelles. Il nous a dit parlé de problème de poumons. Il nous a même envoyé des documents pour nous dire qu’il avait passé des examens et qu’il avait très peur de ne pas avoir le cancer. Les résultats ont été négatifs (…) C’est le 15 mars il a dit qu’il allait venir. Nous sommes allés le chercher à l’aéroport et toute la journée ses numéros ne passaient pas. A 23h, il nous a balancé le courrier dans lequel il annonce sa démission de son poste d’entraineur au CIK et on a pris acte de sa démission.
FOOT224 : Selon vous qu’est ce qui a pu motiver cette situation ?
David Tchopn Bangoura : Une fois qu’il s’est rendu compte que le poste de sélectionneur national n’est plus réalisable pour lui, c’est à cause de cela il a jeté l’éponge. C’est après on s’est rendu compte qu’il est au CIK juste pour espérer d’avoir la place au sein du Syli. Le CIK l’a découvert à travers sa candidature au poste de sélectionneur du syli national ou il est arrivé deuxième derrière Didier Six. Mais moi personnellement, un jour au stade très énervé il m’a dit mais David pour quoi ton frère ne veut pas m’aider.
FOOT224 : Il semble qu’il y a aussi un problème lié à une réduction de salaire…
David Tchopn Bangoura : Quand la pandémie est arrivée, le président a instauré qu’il ait une réduction de 20% du salaire pour ne pas que des gens perdent leur emploi et tout le monde l’a accepté. Et durant 15 mois, il n’a dit mot. Donc on a été très surpris de sa démission qu’il n’est pas d’accord avec la réduction de 20 %, qu’il faut le rembourser. Et dans sa lettre de démission il demande que tout le reste de son contrat soit payé, dans le contrat c’est dit que si une partie veut mettre fin à la collaboration elle doit informer l’autre et si c’est le coach qui veut partir il doit notifier cela au président trois mois avant que la démission ne rentre en vigueur. Je pense que c’est Daniel qui doit dédommager le club. Il dit qu’il voulait être dans une villa. Dans le club c’est notifié que si le club rentre à Kamsar, il sera logé dans une villa. Mais tant que le club restera à Conakry il sera logé dans l’hôtel du club.
FOOT224 : Avez-vous vous des inquiétudes avec ce bras de fer qui se dessine ?
David Tchopn Bangoura : Je ne pense pas qu’on puisse penser au pire. On a été respectueux des textes, on n’a pas à s’inquiéter. C’est lui qui a démissionné on voulait même le prolonger à la fin de la saison parce qu’il était en train de faire un très bon travail au CIK. Il a tendu un piège qui va se refermer contre lui. C’est juste que le club doit lui payer son billet quand il est parti pour les congés parce que cela est dit dans le contrat.
Interview réalisée par Alkaly BAYO