Mise en place au mois de février 2021, la Ligue guinéenne de football amateur (LGFA) a pour mission d’organiser les compétitions au niveau amateur. Mais pour cette saison, l’instance n’a pu organiser jusque-là que le championnat de National 1 qui a permis à Alu Star de Fria et à Guinée Foot Elite d’être promus en Ligue 2. Pour le reste, elle n’a rien pu faire en raison de problèmes financiers, explique Abdoulaye Bah, le président de la LGFA.
« Ça fait deux saisons pratiquement, il y a des compétitions que nous n’avons pas pu organiser : en division Nationale 1, nous avons organisé la saison 2021-2022, il nous reste la saison 2022-2023. En Nationale 2, nous avons deux saisons à jouer, à savoir 2021-2022 et 2022-2023. En division d’honneur aussi, c’est la même chose. Nous sommes dans une situation un peu critique, parce que pour compétir, il faut préparer l’équipe.
Et pour cela, il faut les entraînements, les équipements, donc ça demande suffisamment d’argent aux responsables des clubs. Nous avons des difficultés à vraiment justifier à nos mandants qui sont les clubs pourquoi ça fait presque deux ans ils n’arrivent pas à compétir. C’est pour ça que nous avons jugé utiles de tenir ce point de presse pour informer nos mandants de la situation actuelle qui fait que nous ne sommes pas en mesure d’organiser ces compétitions ».
Pour ce qui est du championnat de National 2, la LGFA dit être prête sur le plan technique à lancer la saison 2022-2023. Mais il lui reste le financement, qui se situe à hauteur d’un peu plus d’un milliard soixante-sept millions de francs guinéens. « Le règlement de la compétition est prêt, les combinaisons sont prêtes, la seule chose qui attend, c’est loger les dates. Et on ne peut pas loger les dates tant qu’on n’a pas d’argent. Techniquement, nous sommes prêts depuis le mois d’octobre pour lancer la saison 2022-2023 », a indiqué Namory Sylla, vice-président chargé des compétitions de la LGFA.
Il ajoute que la non tenue des compétitions à la base peut avoir des répercussions sur toutes les autres compétitions nationales. « Chaque compétition dépend d’une autre. La Ligue 1, une fois que le championnat est terminé, on ne peut organiser une autre saison tant que la Ligue 2 n’est pas terminée. La Ligue 2, on ne peut pas l’engager tant que le championnat de Nationale 1 n’est pas terminé. Le championnat de National 1 ne peut pas se jouer tant que celui de Nationale 2 n’est pas joué.
Et le championnat de National 2 ne peut pas se jouer sans que le championnat national de division d’honneur ne s’est pas joué. Cela veut dire si nous continuons comme ça se passe, il risque d’avoir un blocus ne serait-ce qu’à partir de la Ligue 2 pour la saison 2023-2024, parce qu’il n’y aura pas de championnat de National 1 parce que tout simplement il n’y a pas eu de championnat de National 2 », a-t-il souligné.
L’autre conséquence, précise Namory Sylla, c’est que le nombre de licenciés risque de baisser, puisque sans le championnat de National 2, le nombre de 131 matchs en moyenne ne pourra pas être atteint au cours de la saison.