La Guinée a mal négocié son match de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2017. Le syli a été poussé au nul (0-0) par le Malawi au stade du 28 septembre de Conakry. N’ayant plus son destin en main, Aboubacar Titi Camara demande à Luis Fernandez de prendre ses responsabilités pour être au rendez-vous du GABON en 2017. Entretien exclusif !
Le syli qui devait s’imposer face au Malawi, a été contraint au nul (0-0). Quelle analyse faites-vous de ce match ?
En tant qu’observateur et technicien, rien qu’à voir la composition du syli, on se demande si la Guinée joue à domicile ou l’extérieur. Vous savez, le public guinéen est un public connaisseur et exigeant avec l’équipe nationale de Guinée (…) sans vous mentir c’est le système défensif qui nous a fait défaut hier. L’équipe du Malawi a pu maîtriser son sujet. Elle était venu ici pour défendre et profiter des contres pour aller jusqu’au bout pour marquer. Mais malheureusement pour eux, Naby Yattara nous a sauvés deux à trois fois. C’était à nous de trouver solution soit sur des coups de pied arrêtés ou sur des débordements car on avait des joueurs capables mais malheureusement ils n’ont pas été utilisés au bon moment.
Vous parlez de quels joueurs par exemple ?
Moi j’ai regretté le fait que Lass Bangoura et François Kamano étaient sur le banc. Dans leurs clubs, ce sont des joueurs de débordements qui peuvent faire la différence sur un contre ou sur des centres. On n’a pas pu se servir de leurs qualités. C’est dommage en voyant le public repartir très déçu.
Avez-vous compris les sifflets du public à la mi-temps et à la fin du match ?
C’est normal. Le douzième homme quand il n’est pas content, c’est le seul moyen pour s’exprimer. Je le comprends tout à fait. On a besoin des joueurs qui peuvent se surpasser. (…) On manque de joueurs talentueux qui peuvent prendre leur responsabilité pour faire gagner l’équipe. C’est dommage on n’ait pas vu ces joueurs ni collectivement ni individuellement. Quand on joue devant son public, on doit se donner à deux cent pour cent (…) on n’avait l’impression que le syli joue à l’extérieur. (…) On n’a pas trouvé l’envie d’aller chercher cette victoire.
La Guinée ne compte que deux points et est à trois points du Zimbabwe et du Swaziland. La qualification à la CAN 2017 est-elle possible selon vous ?
Tout est possible sur le papier (rires). Vous savez, la vérité du football, c’est sur le terrain. Un sélectionneur ou un entraîneur dira toujours, même s’il est dos au mur, qu’il y a une possibilité. Il nous reste trois matchs dont un à domicile. Il faut mettre le maximum en espérant que les autres fassent des faux-pas. Vu la position de la Guinée, si on ne se qualifie pas, on va s’en vouloir nous-mêmes parce qu’il y avait de la place pour se qualifier et après la vérité, c’est sur le terrain. (…) Sans la victoire à domicile, ça va être trop compliqué qu’on se qualifie.
Vous faites partie de ceux qui ont critiqué la nomination de Luis à la tête du syli national. Fernandez est-t-il toujours l’homme de la situation ?
Il est venu pour qualifier la Guinée pour la prochaine coupe d’Afrique (…) Il a un contrat de dix-huit (18) mois (rires) même s’il n’est pas la source de nos problèmes, est-ce qu’il faut l’enlever ou continuer avec lui ? Au départ, j’étais monté au créneau pour dire que ce n’était pas un bon choix. On sait, il a été un grand joueur, mais le fait déjà de vivre là-bas en Europe sans vivre avec nous ici, c’est un peu compliqué (…) Si on ne se qualifie pas, tout le monde tirera les leçons et surtout ceux qui ont signé ce contrat. Qu’ils endossent cette responsabilité.
Fernandez maîtrise-t-il son groupe selon vous ?
Déjà pour maîtriser l’effectif, il faut connaître ses joueurs (…) Et si chaque match, on a une équipe différente. Il est difficile de trouver une cohésion. C’est le problème du football guinéen. C’est rare de trouver des joueurs qui jouent ensemble pendant huit (8) ans. A chaque sélection, il y a de nouvelles têtes. C’est à Luis de trouver la solution.
Un conseil à Luis ?
Il faut qu’il ose. On sait qu’il a été un grand footballeur, maintenant c’est d’oser et de prendre plus de risques. Surtout d’assumer les choix. Les choix, c’est de mettre des joueurs qui peuvent nous faire gagner et après je ne pense pas que pour gagner des matchs important, il faut défendre (rire). Chaque pays a un système de jeu, mais moi j’opte plus pour un système offensif que défensif.
Merci Aboubacar Titi CAMARA
Merci !
Entretien réalisé par Alhassane N’Dirè DIALLO
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Souare Karamoko Idrissa
27 mars 2016 at 18 h 47 min
Pour le bonheur de la Guinee nous supporteurs de syli demandent le départ immédiat de Luiz
pour l,instant crois moi la seule chance pour lui c est le retour….