Huit ans après s’être vu attribuer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations, la Guinée perd ce cadeau de l’ancien président de la CAF, Issa Hayatou. Ce dernier avait surpris tout le monde en annonçant, en 2014, l’attribution de la CAN 2023 à la Guinée alors qu’il n’y avait pas eu un appel à candidatures pour cette compétition. Avec le glissement survenu en 2019, la Guinée s’est retrouvée avec la CAN 2025.
Un glissement qui aurait été profitable au pays si les autorités guinéennes avaient accordé de l’importance à l’organisation de la plus prestigieuse compétition de football du continent. Mais, huit ans après, les travaux de construction des stades et autres infrastructures liées à l’organisation de la CAN n’ont pas encore démarré. Il a fallu l’arrivée des autorités de la Transition pour que les choses commencent à bouger.
Malheureusement, la Guinée est rattrapée par son retard. La CAF a estimé que le pays ne peut pas réaliser toutes ces infrastructures avant 2025 et a décidé donc de lui retirer la compétition. Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football, est venu lui-même à Conakry, ce vendredi 30 septembre 2022, pour notifier cette décision aux autorités guinéennes. Il s’est entretenu sur le sujet avec les responsables en charge du football guinéen et le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
« Pour la CAN 2025, la décision a été prise de ne pas continuer avec la Guinée parce que les infrastructures, malgré le grand effort déployé par les autorités, ne sont pas au niveau pour que la compétition puisse s’y dérouler », a annoncé le Sud-africain lors d’une conférence de presse, peu après ses rencontres avec les autorités guinéennes. Il a ajouté que la CAF a décidé « de rouvrir l’appel à candidature pour la CAN 2025 ».
Plusieurs pays ont déjà exprimé leur désir d’abriter cette compétition. Si le Sénégal avait sollicité une co-organisation avec la Guinée, l’Algérie, elle, se positionnait récemment pour récupérer la CAN 2025 au cas où elle serait retirée à la Guinée. La même chose pour le Nigeria et le Benin, qui ont exprimé leur intention de préparer une candidature commune pour organiser cette compétition. D’autres pays devraient s’ajouter à cette liste dans les prochains jours.
